Quelles synergies entre urbanisme, immobilier et architecture ?
Trouver les synergies entre urbanisme, architecture et immobilier pour réduire l’impact environnemental des villes et des bâtiments.
Entre l’actualité sanitaire, l’actualité géopolitique et l’actualité sportive (désolé pour les Parisiens) difficile de garder du temps pour l’actualité scientifique… Et pourtant le GIEC a publié il y a plus d’une semaine déjà le 2e volet de son 6e rapport.
En quoi est-il alarmant ? Pourquoi changer maintenant et agir immédiatement ?
Alors que l’un des principes des accords de Paris était de limiter à 1.5 °C l’élévation de la température par rapport aux niveaux préindustriels, en 2021 nous en sommes déjà à +1,1°C !
Les impacts pour la biodiversité et pour la société se font déjà sentir et vont certainement s’accentuer.
Déjà plus de 3 milliards de personnes vivent dans un contexte de forte vulnérabilité au changement climatique.
D’ici 2050, ce seraient près de 1 milliard d’habitants des régions côtières qui seront menacés par la montée des eaux ou les submersions marines.
Ok, on arrête de vous assommer avec des chiffres et des nouvelles pessimistes mais sûrement réalistes…
Une petite fenêtre d’opportunité existe tout de même dans laquelle il faut s’engouffrer. Les rouages vers un système plus vertueux sont encore accessibles.
Tandis que les villes concentrent près des 2/3 de la population mondiale, que le bâtiment est un des secteurs les plus émetteurs de CO2, un consommateur massif d’énergie primaire et le premier producteur de déchets. Les métiers de l’urbanisme, de l’architecture et l’immobilier ont une responsabilité à assumer pour planifier, concevoir et gérer la ville de demain.
Quels leviers ?
Le développement économique des petites et moyennes villes, taille humaine, proximité avec la nature, le calme qui y règne sont leurs atouts, favoriser les petites et moyennes entreprises locales est la clé pour redynamiser des régions autrefois prospères. Leur développement est aussi une manière de proposer une alternative aux métropoles, toujours plus attractives en termes de capitaux et de talents mais toujours plus énergivores.
La planification à l’échelle des villes la rénovation/réhabilitation pour les transformer en proposant de nouveaux usages plus adaptés à la société d’aujourd’hui tout en minimisant l’emploi de matériaux et d’énergie. Pour cela, les concepteurs et opérateurs devraient repenser leurs business models basés sur le « plus c’est gros, plus c’est rentable », mais s’inscrire dans la durée sur de petites opérations diffuses est certainement aussi une manière de gagner en visibilité sur le long terme…
Le renforcement de l’écosystème partenarial entre collectivités, aménageurs, promoteurs, architectes, urbanistes avec les start-ups. Celles-ci proposent pleins de solutions nouvelles pour faciliter, rendre plus fluide, plus responsable la fabrique de la ville. Il faut généraliser l’innovation dans un secteur qui commence à peine à sortir de son inertie. L’identification des start-ups de l’urbanisme, de l’architecture et de l’immobilier sera d’ailleurs l’objet de notre prochain article ! Stay tuned !
Et bien sûr le réemploi de matériaux, la construction avec des matériaux biosourcés, la conception bioclimatique etc.
Les politiques de l’aménagement du territoire, de la ville, du logement doivent aussi soutenir ces leviers de transformation urbaine pour offrir aux générations futures, des villes et des territoires où elles n’auront pas besoin de se planquer dans un abri antiatomique pour se protéger des journées estivales à 50 °C (et des dictateurs fous ?).
Pour aller plus loin:
Accords de Paris
https://unfccc.int/fr/process-and-meetings/l-accord-de-paris/qu-est-ce-que-l-accord-de-paris
Rapport GIEC (en anglais)
https://report.ipcc.ch/ar6wg2/pdf/IPCC_AR6_WGII_SummaryForPolicymakers.pdf
Livre Réparons la ville
https://www.reparonslaville.fr/