Densité urbaine : je t’aime moi non plus
Entre vivre en ville et vivre à la campagne, le débat est éternel.
Et il est intimement lié à la question de densité humaine et construite… La recherche d’un environnement plus calme, plus intine vient d’un besoin de plus d’espace et de plus de proximité avec la nature.
Comment définit-on la densité ?
Il s’agit d’un ratio ou d’un rapport entre le nombre de personnes habitant sur une surface d’1km2 (hab/km2)-
La densité d’habitation implique alors une densité de construction. Sur une même surface, un immeuble construit sur 4 ou 5 étages aura une densité supérieure à une maison individuelle puisque l’immeuble pourra accueillir jusqu’à 4 ou 5 familles alors que la maison qu’une seule.
Par exemple, Paris est une des villes les plus denses au monde avec 20 545 hab/km2 alors que New York est moins dense 10 194 hab/km2 et Tokyo encore moins ! 6 313 hab/km2.
La 1ere étant Dacca au Bangladesh avec 43 797 hab/km2 !
La multiplication des gratte-ciels n’est donc pas nécessairement synonyme de plus forte densité puisque l’immeuble de rapport mitoyen, comme le Paris d’Haussmann, est une forme urbaine offrant autant de concentration humaine.
Quant à la densité bâtie elle est exprimée selon un rapport entre le la surface construite par rapport à la surface d’un terrain.
Quels sont les types de densité ?
Urbain dense
Les centres-villes historiques ou les grandes villes où sont présents des immeubles de grande hauteur ou de rapport.
Urbain
Les banlieues composées souvent d’une alternance entre unités d’habitation, petits immeubles et maisons individuelles ou mitoyennes.
Périurbain
Les quartiers pavillonnaires généralement composés de lotissements de maisons individuelles, de zones commerciales et industrielles.
Rural
Ce qu’on appelle plus communément la campagne. Essentiellement des terrains agricoles, des maisons isolées voire des hameaux.
Quels sont les avantages à habiter dans une grande ville ?
La proximité avec les services et commerces, la présence d’emplois qualifiés, une offre d’activités sociales et culturelles sont certainement les points positifs de la vie urbaine.
Et les désavantages ?
Le principal inconvénient est certainement un accès plus difficile au logement à cause de prix immobiliers plus élevés. La congestion des transports publics ou des routes et puis certainement le stress ressenti par rapport au manque d’espaces verts ou de biodiversité.
Alors prêt à tout plaquer pour partir vivre au milieu des arbres et des vaches ?
Pourquoi pas mais attention opérer un « shift » en partant s’installer en milieu rural n’est pas gagné non plus. La distance avec son lieu de travail ou le manque d’ancrage ou relations sociales sont parfois des freins à un épanouissement personnel et familial.
Quelle densité idéale alors ?
Les petites et moyennes villes offrent à première vue un bon compromis entre densité à taille humaine, faite de petits immeubles ou de maisons de ville, et proximité avec des services et activités. Il est également facile d’accéder à des espaces verts ou des paysages naturels.
De plus en plus de quartiers sortent de terre en proposant une densité mixte alternant entre petit collectif (groupe de petits immeubles R+2 ou R+3) et maisons individuelles.
Sources :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1405599?geo=DEP-75
Pour aller plus loin :
https://www.demainlaville.com/parlait-de-densite-urbaine/
https://www.lafabriquedelacite.com/publications/vive-la-densite-urbaine/
https://chroniques-architecture.com/densite-urbaine-ou-efficience-urbaine/