A la recherche du foncier perdu
La métamorphose des villes est un défi captivant, où l’ingéniosité et l’innovation se conjuguent pour créer des espaces urbains dynamiques et durables sur une planète limitée en ressources. Le foncier, matière première de la fabrique de la ville tend à manquer ou plutôt tend à être utilisé de façon plus sobre. La limitation de la l’artificialisation des sols voire la sanctuarisation de ceux-ci pour préserver la biodiversité ou pratiquer l’agriculture conduit à adopter de nouveaux modèles d’urbanisation capables de répondre aux nouvelles dynamiques sociétales.
1. Réhabiliter les friches industrielles et commerciales
Les friches industrielles, souvent vestiges du passé, représentent des opportunités uniques. D’une part, souvent bien situées dans un tissu urbain déjà constitué, elles bénéficient d’une centralité latente qu’il convient de traduire en polarité urbaine. D’autre part, positionnées sur des terrains de grande ampleur leur constructibilité potentielle permettrait d’y créer des logements, des commerces, des bureaux, des services sans extension urbaine. Le seul hic dans ce type de projet est le coût lié à la dépollution éventuelle des sols qui peut déséquilibrer le bilan financier de l’opération. L’intervention du secteur public au travers de subventions est susceptible de favoriser la viabilité des projets de réhabilitation de friches.
2. Surélévation des bâtiments, vers de nouvelles perspectives
La verticalité devient une alliée majeure dans la quête de l’efficacité urbaine. Lorsque les règlements d’urbanisme le permettent, construire des logements au-dessus de bâtiments existants permet de renouveler l’offre immobilière sans consommer un seul m2 de sol ! Cet empilement de structures anciennes et nouvelles n’est pas sans contraintes. Les reprises de charges, l’accessibilité à l’étage crée mais aussi le respect du patrimoine (et les tant redoutés ABF alias Architectes Bâtiments de France) sont souvent vus comme des freins à la surélévation.
3. Densification des quartiers pavillonnaires, harmonie et durabilité
Les quartiers pavillonnaires, empreints de tranquillité, ne sont pas exclus de la vague de régénération. La tranquillité des rues, la présence de nombreux jardins sont des atouts incontestables pour les familles venues s’installer dans une maison dans le périurbain. Souvent, les parcours de vie amènent à reconsidérer son patrimoine immobilier, c’est pourquoi des projets de division foncière, de surélévation de maison individuelle, de division de pavillon en appartement poussent de façon diffuse. Il en résulte une meilleure utilisation des infrastructures publiques, des revenus complémentaires liés à la vente d’un bout de terrain ou à la location d’un appartement ou studio mais aussi une occupation plus optimale des terrains car rendus accessibles à un plus grand nombre d’habitants. Si la création de surface habitable supplémentaire peut servir au financement de la rénovation énergétique, les a priori sur la densité et la mitoyenneté s’apparentent à un frein psychologique quant à l’apparition de nouveaux logements dans les quartiers pavillonnaires.
4. Innovation et résilience, pilier de la transformation urbaine
La transformation urbaine ne se contente pas de renouveler les skyline, elle s’engage également en faveur de la durabilité. L’utilisation de matériaux biosourcés, géosourcés ou encore bas carbone, le recours à des systèmes énergétiques naturels, la mixité fonctionnelle, la réversibilité sont autant principes en faveur de projets de régénération urbaines durables et résilients. L’innovation prend alors diverses dimensions : réglementaires, techniques et architecturales et ce n’est qu’en répliquant les opérations exemplaires que nous atteindrons la durabilité et la résilience à l’échelle de la ville.
Dans cet élan de régénération, Domolis, véritable artisan du changement, se positionne comme le catalyseur de l’évolution urbaine, marquant une transition vers des villes rénovées, intelligentes et durables. Cette transition sera possible seulement grâce à l’intelligence collective entre les maitres d’ouvrages, les investisseurs, les villes, les architectes, les maitres d’œuvre et les bureaux d’étude.
Pour aller plus loin
https://www.radiofrance.fr/francemusique/la-philharmonie-de-l-elbe-a-hambourg-se-devoile-8240420